Le Japon a annoncé qu’il suspendait à son tour le financement de l’agence onusienne pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), en raison des accusations israéliennes selon lesquelles certains de ses employés auraient été impliqués dans l’attaque perpétrée par le Hamas le 7 octobre.
L’Unrwa de son côté a réagi aux accusations israéliennes en renvoyant les personnes mises en cause et en promettant une enquête approfondie et, si cette participation était prouvée, des poursuites judiciaires, mais Israël a malgré tout annoncé sa décision d’interdire à l’agence de continuer à travailler à Gaza après la guerre.
Tokyo s’est déclaré dimanche soir « extrêmement préoccupé par l’implication présumée de membres du personnel de l’Unrwa dans l’attaque terroriste contre Israël le 7 octobre de l’année dernière ».
« En retour, le Japon a décidé de suspendre tout financement supplémentaire à l’Unrwa pour le moment, pendant que l’Unrwa mène une enquête sur la question et envisage des mesures pour répondre aux accusations », indique un communiqué du ministère japonais des Affaires étrangères.
Dans la foulée, l’Autriche a annoncé lundi la suspension de son financement.
« Les accusations faisant état de l’implication présumée de collaborateurs de l’Unrwa sont profondément choquantes et extrêmement inquiétantes », a réagi le ministère autrichien des Affaires étrangères dans un communiqué, réclamant « une enquête complète, rapide et sans faille sur ces allégations ».
« Il en va de la crédibilité des Nations unies, qui doivent être au-dessus de tout soupçon », a-t-il estimé.
Dans l’attente de « clarifications », l’Autriche, « en accord avec ses partenaires internationaux », a décidé de « suspendre provisoirement tout nouveau versement à l’Unrwa », tout en poursuivant son aide humanitaire pour la population civile à Gaza et dans la région.
L’Autriche est un pays neutre membre de l’UE qui a longtemps maintenu un dialogue exceptionnel dans le camp occidental avec l’Iran comme avec tous les pays arabes.
Mais elle s’est rapprochée d’Israël depuis quelques années sous l’impulsion de l’ancien chancelier conservateur Sebastian Kurz.