La Russie était murée dans le silence ce samedi sur la mort en prison d’Alexeï Navalny, opposant numéro un au Kremlin, s’exprimant en revanche pour rejeter les accusations de l’Occident, qui juge le président Vladimir Poutine responsable de ce décès.
Aucun détail n’a filtré depuis, et Vladimir Poutine n’a pas dit un mot sur la disparition de cette personnalité politique majeure, un décès qui intervient en outre à un mois de la présidentielle des 15-17 mars qui doit voir le maître du Kremlin reconduit, en l’absence de toute opposition, celle-ci ayant été décimée par la répression, en particulier depuis le début de l’assaut russe contre l’Ukraine il y a deux ans.
Le Kremlin a jugées les réactions et accusations occidentales « absolument inacceptables ».
Des Russes défilaient samedi en petit nombre dans plusieurs villes pour déposer des fleurs notamment sur des monuments à la mémoire des dissidents victimes des répressions politiques à l’époque soviétique.
Au total, plus de 130 personnes » ont été interpellées et placées en détention lors de ces rassemblements dans 13 villes, principalement dans des grands centres urbains comme Moscou ou Saint-Pétersbourg, a annoncé samedi l’ONG spécialisée OVD-Info.
Les proches d’Alexeï Navalny ont qualifié les autorités russes de « tueurs » cherchant à « couvrir leurs traces » en refusant de leur remettre son corps.
Le ministère chinois des Affaires étrangères n’a pas souhaité commenter samedi la mort en prison de l’opposant numéro un au Kremlin, Alexeï Navalny, décrite comme « une affaire interne à la Russie ».
« C’est une affaire interne à la Russie. Je ne la commenterai pas », a affirmé un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, en réponse à une question d’un journaliste de l’AFP.
A Munich, les ministres des Affaires étrangères du G7 réunis ont observé une minute de silence en hommage à l’opposant numéro un du Kremlin.