Le Tribunal de première instance de Tunis a condamné par contumace, ce vendredi 23 février 2024, l’ancien président de la République, Moncef Marzouki à huit ans de prison pour tentative de « provoquer le désordre » dans le pays.
Il a été reconnu coupable en première instance d’avoir tenté de « changer la forme du gouvernement », d’« inciter les gens à s’armer les uns contre les autres » et de « provoquer le désordre et le pillage » selon le porte-parole du Tribunal.
Fin 2021, M. Marzouki avait déjà été condamné à quatre ans de prison pour « atteinte à la sûreté de l’État à l’étranger » après avoir, lors d’une manifestation à Paris, appelé le gouvernement français à « rejeter tout soutien » au président Saied, qu’il avait accusé d’avoir « comploté contre la Révolution ».
Il fait aussi l’objet depuis novembre 2021 d’un mandat d’amener international émis par un juge tunisien peu après que M. Saied avait demandé d’enquêter sur divers propos de M. Marzouki, décrit comme un « ennemi de la Tunisie » et de lui retirer son passeport diplomatique.