Israël annonce la construction de milliers de logements dans les colonies de peuplement de Cisjordanie, immédiatement après une fusillade survenue jeudi 22 février et qui a provoqué la mort d’un Israélien. La décision israélienne met à mal les relations avec les États-Unis qui continuent de se dégrader rapporte RFI.
Pour Betsalel Smotrich, le ministre israélien ultra-nationaliste, le feu vert à la mise en chantier de 3 000 logements dans des colonies de peuplement en Cisjordanie représente une réponse sioniste appropriée. La grande majorité de ces logements sera établie à Maale Adumim, précisément là où a eu lieu la fusillade meurtrière du jeudi 22 février au matin. Les trois sites pour cette reprise de la construction, pour la première fois depuis le début de la guerre, sont situés à l’ouest de la barrière de sécurité, dans des zones considérées comme plus consensuelles.
Mais la réaction des États-Unis ne s’est pas fait attendre. Et elle a été cinglante : le secrétaire d’État américain s’est déclaré déçu par l’annonce israélienne. « Les colonies en Cisjordanie sont incompatibles avec le droit international », a souligné Antony Blinken. Il s’agit d’un changement de politique abrupt de l’administration américaine : la doctrine Pompeo – du nom de Mike Pompeo, prédécesseur de Blinken – est balayée. L’ancien chef de la diplomatie américaine, sous la présidence de Donald Trump, stipulait que les colonies de peuplement israéliennes n’étaient pas en soi opposées à la loi internationale.
Un nouveau point de confrontation entre Israël et les États-Unis, et une démonstration de force de l’extrême droite israélienne.