Des milliers de Brésiliens sont descendus dans les rues de Sao Paulo dimanche en soutien à l’ancien président d’extrême droite Jair Bolsonaro qui a dénoncé son inéligibilité lors de cette démonstration de force.
« Nous ne pouvons pas accepter qu’un pouvoir quelconque puisse écarter quelqu’un de la scène politique, à moins que ce ne soit pour une raison valable. Nous ne pouvons pas envisager des élections en disqualifiant les opposants », a-t-il lancé devant la foule de ses partisans.
L’ancien président, vêtu d’un maillot jaune de la sélection de football du Brésil, un symbole que se sont approprié les bolsonaristes, a été déclaré l’an dernier inéligible jusqu’en 2030 pour désinformation.
Visé par une enquête sur une supposée « tentative de coup d’Etat » pour conjurer sa défaite électorale en 2022 face à l’actuel président de gauche Luiz Inacio Lula da Silva, il a de nouveau nié toute implication.
« Qu’est-ce qu’un coup d’État ? Des chars dans les rues, des armes, des complots. Rien de tout cela ne s’est produit au Brésil », a-t-il lancé, demandant en outre « une amnistie pour les pauvres bougres qui sont emprisonnés à Brasilia » après avoir saccagé les lieux du pouvoir le 8 janvier 2023, une semaine après l’investiture de Lula.
Dans son discours, il s’est en outre à nouveau dit « persécuté ». « Je cherche la pacification, à effacer le passé et trouver le moyen de vivre en paix », a-t-il assuré.
Des drapeaux israéliens flottaient au milieu de la multitude en signe de désaccord avec les propos de Lula qui a comparé dimanche dernier l’offensive israélienne à Gaza à la Shoah, provoquant une crise diplomatique avec Israël. L’ancien président a lui-même brandi un drapeau israélien sur la scène installée sur un camion.