Les pluies diluviennes de fin février et de début mars en Algérie ont éloigné le spectre de la sécheresse, au grand soulagement de la population, qui, après des mois de janvier et décembre très peu pluvieux, commençait à être gagnée par l’inquiétude.
« Les dernières pluies sont arrivées au bon moment. Elles sont d’autant plus importantes qu’elles ont permis à certaines régions, comme celle allant de Ténès (Chlef) jusqu’à Béjaïa et Jijel, de combler le déficit de janvier et décembre. Le niveau des précipitations était pratiquement deux fois supérieur à la moyenne inter-annuelle de février. Durant les journées des 27, 28 et 29 février, on a enregistré plus de 100 mm de précipitations », s’est réjoui Malek Abdesselam, docteur en hydrogéologie et directeur du Laboratoire des eaux de l’université de Tizi Ouzou.
Une dizaine de barrages dans l’Est, dont celui de Beni Haroun, le plus grand du pays, sont remplis à 100 %. Et le barrage de Tichy-Haf, à Béjaïa, qui était presque à sec avec un taux de remplissage de 3 % à peine, a réussi à capter, avec les dernières précipitations, des quantités dépassant 40 millions de mètres cubes pour une capacité de 77 millions de mètres cubes, soit un taux de remplissage supérieur à 50 %. « Les quantités d’eau collectées ces derniers jours dans le barrage de Tichy-Haf n’ont pas été enregistrées depuis des années », s’est félicité M. Boutata auprès de Jeune Afrique.