Le président palestinien Mahmoud Abbas a nommé un de ses fidèles, l’économiste Mohammad Mustafa comme nouveau premier ministre, au moment où l’Autorité palestinienne affaiblie doit se placer dans la perspective de l’après-guerre à Gaza.
L’homme de 69 ans a été à la tête du Fonds d’investissement pour la Palestine. Ancien conseiller économique du président Abbas, il a occupé de hautes fonctions à la Banque mondiale à Washington pendant 15 ans.
Pour l’analyste palestinien Abdoul Majeed Sweilem, sa nomination représente une tentative de renforcer les institutions palestiniennes au moment où le président Abbas est «assiégé et sous la pression» d’Israël et de Washington. Mohammad Mustafa sera probablement considéré comme un profil «acceptable pour les Américains», ajoute l’analyste. Preuve en est, la Maison-Blanche a salué la nomination de Mohammad Mustafa comme nouveau premier ministre palestinien. «Nous exhortons à la formation d’un conseil des ministres de réforme aussi vite que possible», a également déclaré dans un communiqué Adrienne Watson, porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison-Blanche.
Mais pour le politologue Khalil Shaheen, le nouveau premier ministre est avant tout un fidèle du président Abbas. «Mustafa a une vision économique, mais il demeure sous l’autorité du président Abbas. Au bout du compte, il restera son bras droit», estime-t-il: «Abbas veut prouver qu’il soutient des réformes», mais «avec cette nomination, il s’assure d’avoir un Premier ministre qui ne le défiera pas», ajoute Khalil Shaheen.