Le Hamas, qui exigeait jusqu’ici un cessez-le-feu définitif à Gaza avant tout échange d’otages israéliens contre des prisonniers palestiniens, est désormais prêt à une trêve de six semaines, a indiqué à l’AFP un responsable du mouvement islamiste palestinien.
Dans le cadre de cette trêve, 42 otages – femmes, enfants, personnes âgées et malades – pourraient être libérés en échange de 20 à 50 prisonniers palestiniens, selon que les otages soient des civils ou des militaires, et au rythme d’un otage par jour, a ajouté ce responsable sous couvert d’anonymat. C’est beaucoup moins que ce qu’exigeait jusqu’ici le Hamas, qui a donc accepté d’infléchir sa position.
Durant cette éventuelle trêve de six semaines, le mouvement islamiste exige aussi le «retrait de l’armée de toutes les villes et zones peuplées», le «retour des déplacés sans restrictions» et l’entrée d’au moins 500 camions d’aide humanitaire par jour, a encore expliqué ce responsable.
A l’issue de cette première phase, le Hamas entend parvenir à un «échange global de prisonniers», incluant la «libération des officiers et des soldats israéliens capturés et de ceux tués par le Hamas et d’autres mouvements» en échange de prisonniers palestiniens à un ratio non précisé, a poursuivi le responsable.
En échange de cette accord, le mouvement islamiste exige un «retrait complet» de l’armée israélienne de la bande de Gaza, sa «reconstruction» et la fin du blocus auquel le territoire est soumis depuis la prise de pouvoir du Hamas en 2007.
Dans un communiqué publié hier soir, le bureau du premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a jugé que «le Hamas continuait à maintenir des demandes irréalistes».