L’opposant sénégalais Ousmane Sonko et son second, Bassirou Diomaye Faye, candidat à la présidentielle, sont sortis de prison jeudi soir, dix jours avant l’élection, provoquant la liesse de milliers de Dakarois descendus spontanément dans les rues de la capitale.
« Ils sont sortis devant nous. Ça y est », a dit à l’AFP un de leurs avocats Me Cheikh Koureyssi Ba. Un journaliste de l’AFP a vu un 4 X 4 s’éloigner en cortège de la prison du cap Manuel à travers une foule considérable drainée par la nouvelle de la libération, peu avant minuit, heure locale.
Deux heures plus tard, alors que le cortège progressait lentement dans Dakar, des journalistes de l’AFP ont vu Faye, tunique bleu ciel et casquette blanche, saluer la foule en souriant depuis le toit ouvrant de sa voiture qui entourait son cortège.
« On a vu votre soutien et votre solidarité. Nous sommes très contents », a-t-il lancé, avant d’ajouter « Sonko est libre » et d’annoncer la tenue d’une conférence de presse vendredi. Sonko n’était pas visible dans le convoi de Faye.
Le programme de Faye décline les thèmes du discours souverainiste et panafricaniste de Sonko, qui, avec ses diatribes contre « la mafia d’État », les multinationales et l’emprise économique et politique exercée selon lui par l’ancienne puissance coloniale française, ont fait le succès du Pastef.