Le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken a déclaré que les Etats-Unis ont présenté un projet de résolution devant le Conseil de sécurité de l’ONU appelant à un «cessez-le-feu immédiat lié à la libération des otages» dans la bande de Gaza. Il dit espérer que le texte envoie un «signal fort».
«Nous avons en fait soumis une résolution qui est à présent devant le Conseil de sécurité qui appelle à un cessez-le-feu immédiat lié à la libération des otages et nous espérons vivement que les pays la soutiendront», a dit Antony Blinken mercredi soir au média saoudien Al Hadath, en marge d’une visite dans le royaume saoudien consacrée à la guerre entre Israël et le Hamas.
Cependant, aucun vote n’est pour l’instant programmé sur ce texte. Les Etats-Unis ont mis leur veto à plusieurs résolutions appelant à des cessez-le-feu immédiats dans la guerre entre Israël et Hamas.
Le texte de la résolution, consulté par l’AFP, souligne « la nécessité d’un cessez-le-feu immédiat et durable pour protéger les civils de tous côtés, permettre la fourniture de l’aide humanitaire essentielle » et « soutient sans équivoque les efforts diplomatiques internationaux pour parvenir à un tel cessez-le-feu en lien avec la libération des otages encore détenus ».
Pour sa sixième tournée au Moyen-Orient depuis le début de la guerre, M. Blinken est attendu ce jeudi en Égypte et le 22 mars en Israël ; il devrait aborder avec ses interlocuteurs les efforts déployés pour parvenir « à un accord de cessez-le-feu immédiat garantissant la libération de tous les otages », de même que « l’intensification des efforts internationaux visant à accroître l’aide humanitaire à Gaza et la coordination de l’après-conflit ».
Alliés historiques d’Israël, les États-Unis tentent d’éviter une offensive terrestre d’envergure sur Rafah, ville adossée à la frontière fermée de l’Égypte, dernier grand bastion du Hamas où s’entassent toutefois 1,5 million de Palestiniens, la grande majorité déplacés par les violences dans le reste du territoire. Cependant, le Premier ministre Benjamin Netanyahu juge nécessaire une opération à Rafah pour atteindre son objectif de « vaincre » le Hamas et empêcher qu’il n’attaque à nouveau Israël depuis la bande de Gaza.