Une artiste franco-algérienne est en détention depuis début mars en Algérie pour « appartenance à une organisation terroriste » en lien avec une chanson qu’elle avait composée pendant le mouvement de contestation du Hirak, a indiqué lundi une ONG de défense des droits humains.
Djamila Bentouis, 60 ans, mère de trois enfants, était venue de France faire ses adieux à sa mère mourante et a été interrogée à son arrivée à l’aéroport d’Alger le 25 février puis de nouveau les jours suivants avant d’être placée en détention le 3 mars, a précisé la Ligue algérienne de défense des droits de l’homme LADDH, sur sa page Facebook.
La détention de Mme Bentouis a également été rapportée par le Comité national de défense des détenus (CNLD).
Selon ces sources, l’incarcération de Mme Bentouis a été confirmée le 13 mars. Elle est poursuivie pour « appartenance à une organisation terroriste active à l’intérieur et à l’extérieur du pays », « atteinte à la sécurité et à l’unité nationale » et « incitation à attroupement non armé ».
« Ces accusations s’appuient sur des interprétations des paroles de la chanson qu’elle a écrite et chantée pendant les manifestations de solidarité au Hirak en Algérie », qui « dénonçait les arrestations et la répression qui s’était abattue sur les activistes », ont souligné les deux ONG.
Pour le site d’information Radio-M, « l’affaire Djamila Bentouis illustre une fois de plus la sévère répression qui s’abat sur les voix dissidentes en Algérie ».