La justice allemande a annoncé, mardi 23 avril, l’arrestation d’un agent chinois présumé au cœur du Parlement de l’Union européenne, nourrissant les craintes autour de l’espionnage de Pékin avant les élections européennes de juin et dans les secteurs stratégiques.
L’annonce intervient au lendemain de l’arrestation par les autorités allemandes de trois ressortissants, également accusés d’espionner pour le compte de la Chine, et de l’inculpation de deux hommes à Londres pour des suspicions similaires.
Le dernier suspect en date, nommé seulement Jian G., est accusé d’avoir espionné des opposants chinois en Allemagne et d’avoir partagé des informations sur le Parlement européen avec un service de renseignement chinois, indique le parquet fédéral allemand dans un communiqué.
Sur le site internet du Parlement européen, Jian Guo fait partie de la liste des assistants accrédités de l’eurodéputé Maximilian Krah, tête de liste de l’Alternative pour l’Allemagne (AfD) aux prochaines élections européennes du 9 juin.
Ressortissant allemand, il a travaillé comme son assistant à Bruxelles depuis 2019.
La ministre allemande de l’Intérieur Nancy Faeser a qualifié cette arrestation d’« extrêmement grave ».
Pékin a nié en bloc. « La théorie de la menace d’un prétendu espionnage chinois n’est pas une chose nouvelle dans l’opinion publique européenne », a déclaré un porte-parole de la diplomatie chinoise, Wang Wenbin.