Des ministres des Affaires étrangères européens et arabes ont discuté aujourd’hui à Riyad des moyens d’unir leurs efforts pour avancer vers une solution à deux Etats du conflit israélo-palestinien. Une rencontre qui a eu lieu en marge d’une réunion spéciale du Forum économique mondial dans la même ville.
«Si nous voulons faire avancer cette solution à deux Etats, cela ne viendra pas des parties (en conflit). Je ne crois pas qu’Israël soit prêt à négocier à ce stade, ni que les Etats-Unis soient prêts à prendre le leadership nécessaire» en vue d’une telle solution, a déclaré le chef de la diplomatie norvégienne Espen Barth Eide, l’un des organisateurs de la rencontre. «Je pense donc qu’un leadership arabo-européen est le mieux que nous puissions espérer», a-t-il dit à des journalistes après la rencontre.
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, Fayçal ben Farhane, fait partie des responsables qui ont déclaré lors de la réunion que des mesures tangibles et irréversibles vers l’établissement d’un Etat palestinien seraient un élément essentiel dans tout accord en vue d’un cessez-le-feu durable. «Le rejet persistant de la solution à deux Etats portera inévitablement atteinte à la sécurité et à la stabilité de la région», a déclaré Fayçal ben Farhane au début de la réunion euro-arabe, tenue en présence du ministre turc des Affaires étrangères.
Plus tôt lundi, le chef de la diplomatie de l’Union européenne, Josep Borrell, a déclaré qu’il encouragerait les dirigeants arabes à présenter leur proposition sur une solution à deux Etats. «Mon seul espoir (…) est de croire que si les Arabes mettent une proposition sur la table, les Européens seraient amenés à surmonter leurs divisions (…)», a-t-il dit: «Je proposerai aux Etats membres d’inviter les Arabes à venir à Bruxelles et de partager avec nous leur plan car nous devons essayer de mettre ensemble nos approches.»