L’armée israélienne a multiplié tôt mardi les frappes aériennes dans la bande de Gaza dévastée par plus de sept mois de guerre. Les civils palestiniens continuaient de fuir les violences, principalement dans la ville de Rafah menacée d’une offensive majeure d’Israël.
Dans les premières heures de la journée mardi, des témoins et des correspondants de l’AFP ont fait état de frappes aériennes dans différents secteurs de Gaza. La défense civile palestinienne a dénombré au moins huit morts dans un bombardement sur un immeuble du camp de Nousseirat (centre).
Des frappes ont aussi visé le secteur de Rafah, où 1,4 million de Palestiniens s’entassent. Si la grande majorité de cette population avait trouvé refuge à Rafah pour tenter d’échapper aux frappes et aux combats des derniers mois, une partie d’entre eux désormais fuit désormais cette ville adossée à la frontière fermée de l’Egypte.
Enfin, des combats font rage depuis plusieurs jours à Jabaliya et dans la ville de Gaza (Nord), où Israël a affirmé que le Hamas « tentait de reconstituer ses capacités militaires ». Là aussi, des ordres d’évacuation de l’armée ont poussé les Palestiniens à fuir, alors que l’Organisation des Nations unies affirme qu’« aucun endroit n’est sûr dans la bande de Gaza ».
Le 7 mai, l’armée israélienne a pénétré avec ses chars dans le secteur est de Rafah. Elle a lancé des ordres d’évacuation.
A Rafah, près de 450 000 Gazaouis ont été déplacés depuis le 6 mai, selon l’ONU
L’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) a affirmé mardi que « près de 450 000 » personnes se trouvant à Rafah avaient été déplacées depuis qu’Israël a ordonné, le 6 mai, l’évacuation d’une partie de cette localité du sud de la bande de Gaza.
Ces déplacés « sont épuisés, affamés, et constamment apeurés », écrit l’UNRWA sur le réseau social X, sans préciser où ils se sont rendus, ailleurs dans Rafah ou hors de la ville, qui accueille, selon l’ONU, 1,4 million de personnes.