L’escalade des hostilités qui dure depuis plus de six mois dans la bande de Gaza est la plus meurtrière qu’ait connue l’enclave palestinienne depuis 2006.
36 050 personnes auraient été tuées, dont plus de 14 100 enfants et 9 000 femmes. Plus de 81 000 personnes auraient été blessées, dont 12 300 enfants. Des milliers d’autres sont portées disparues et seraient probablement sous les décombres. Selon les estimations de l’UNICEF, un enfant est blessé ou tué toutes les dix minutes.
Les femmes et les enfants représentent 70 % des victimes.
Les survivants, eux, vivent un exode sans fin. Ils sont 1,7 million à avoir fui, plusieurs fois, le nord et le centre, à la recherche d’un refuge vers le sud, notamment à Rafah. Mais depuis le 6 mai, l’escalade des hostilités à Rafah n’a fait qu’intensifier le cauchemar des familles qui y étaient réfugiées.
Les derniers ordres d’évacuation liés aux opérations militaires ont entraîné une fois de plus le déplacement de plus de 840 000 personnes.
Dans la bande de Gaza, les familles déplacées vivent un dénuement total. Sans eau, sans nourriture, sans médicaments : les conditions de vie sont indescriptibles.
Selon l’IPC, organisme mondial d’analyse de l’insécurité alimentaire, 95 % de la population est au bord de la famine. Et déjà plus de 10 enfants sont morts de faim ces dernières semaines.
En Cisjordanie
Entre Israël et la Jordanie, la Cisjordanie, où vivent plus de 2 millions de Palestiniens est également le théâtre de violences. Depuis le début des hostilités, au moins 126 enfants auraient été tuées et des milliers d’autres, obligés de fuir.