En cette journée du 8 mars, journée internationale de la femme, l’équipe de Tunisie-Direct se propose de passer en revue avec vous, les visages féminins qui ont un impact sur notre quotidien national.
Affaires
Jalila Mezni
La co-fondatrice et Directrice générale de la Société d’Articles Hygiéniques ‘Lilas’, Jalila Mezni, a décroché la 1ère place de femme tunisienne et 35ème au Moyen-Orient, dans le classement Forbes des 50 Cheffes d’entreprises les plus puissantes. Les usines Lilas emploient 4.000 personnes. Elles sont présentes en Mauritanie, Libye, Algérie, Sénégal, Côte d’Ivoire et compte s’installer au Kénya. Son Chiffre d’affaires a avoisiné les 700 Millions de dinars, en 2020, en croissance de près de 30%.
Wided Bouchemaoui
L’ex-patronne de l’UTICA, Wided Bouchemaoui, a été intégrée par Jeune Afrique dans le TOP25 des Femmes d’Affaires en Afrique. Elle fait partie du team managérial du Holding Bouchemaoui, spécialisé dans le pétrole, le BTP, le textile et l’industrie. Elle a fait partie du Quartet ayant obtenu le Prix Nobel de la paix 2015, pour ses contributions au Dialogue National ayant permis l’adoption de la Constitution et des élections générales, fin 2014.
Selma Elloumi
Femmes d’affaires, appartenant au groupe Elloumi, elle a intégré la politique, en tant que membre fondatrice de Nidaa Tounes. Après deux ans au gouvernement, Selma Loumi a présidé le cabinet de Feu Béji Caïd Essebsi, avant de sombrer en politique en l’absence du défunt Président. Mme Loumi demeure néanmoins redoutable dans les affaires, partie prenante qu’elle est de l’un des plus forts holdings tunisiens.
Politique
Abir Moussi
La présidente du Parti Destourien Libre (PDL) a bâti son audimat sur les échecs enregistrés dans la réalisation des objectifs de la Révolution du 14 Janvier 2011, qu’elle ne reconnait pas en tant que tel. Le PDL réunit les insatisfaits de la révolution. Le parti présidé par Abir caracole au sommet des sondages d’opinion, depuis le printemps 2020 et les difficultés rencontrées pour former le gouvernement, suite aux élections d’Octobre 2019.
Farida Laabidi
Députée d’Ennahdha, sur la circonscription de Kairouan, dans l’Assemblée Nationale Constituante (ANC), et lors des élections législatives de 2014 et 2019. Farida Labidi est avocate et titulaire d’un DEA en Droit. Elle a été plusieurs fois membre du Conseil régional de l’Ordre de Tunis. Durant son parcours universitaire, elle a milité au sein de l’Union Générale Tunisienne des Etudiants (UGTE), ce qui lui a valu de faire six mois de prison sous Ben Ali.
Samia Abbou
Avocate et militante des Droits de l’Homme au sein du Conseil National des Libertés en Tunisie, Samia Abbou était également une opposante politique à Ben Ali dans les rangs du Congrès de la République de Moncef Marzouki. Mme Abbou a intégré l’Assemblée Nationale Constituante (ANC), suite à l’élection de Marzouki comme Président par l’ANC. Abbou a quitté en 2013 le CPR, pour rejoindre Ettayar, sous les couleurs duquel elle a été élue membre de l’Assemblée des Représentants du Peuple, en 2014 et 2019.
Nissaf Ben Alaya
Enseignante à la faculté de Médecine de Tunis mais aussi directrice de l’observatoire National des Maladies Nouvelles, elle supervise de nombreuses missions pour L’OMS. Madame Ben Alya a géré pour nous d’une main de maître la crise du coronavirus. Elle a été nommée coordinatrice nationale pour le programme de lutte contre la Covid-19et porte-parole du ministère de la Santé.
Saadia Mosbah
Née à Tunis, originaire de Gabes, Sadiaa Mosbah débute sa carrière au sein de Tunisair comme hôtesse de l’air puis cheffe de cabine, souvent confrontée au racisme elle se forge un esprit militant. Actrice principale de la lutte contre le racisme en Tunisie grâce à l’association « mnemty » qu’elle préside, elle fait adopter la loi anti-racisme du 9 Octobre 2018 ainsi que l’adoption du 23 janvier comme journée nationale de l’abolition de l’esclavage.
Culture
Fawzia Zouari
Née à Dahmani, doctoresse en Littérature française et comparée à la Sorbonne, elle travaille dix ans à l’institut du monde arabe à Paris puis intègre le journal Jeune Afrique. Elle reçoit le Prix des cinq continents de la francophonie, pour son livre Le Corps de ma mère10. La Deuxième Épouse se voit décerné en 2007 le Comar d’or, principale distinction littéraire en Tunisie
Olfa Youssef
Ecrivaine et universitaire, Olfa Youssef a été directrice de la Bibliothèque Nationale de Tunis. Elle marque l’histoire de la pensée islamique par des ouvrages qui se détachent de la tradition musulmane. Ses œuvres sont aujourd’hui le porte-voix d’une lutte contre l’intégrisme. Elle intégré en 2013 Nidaa Tounes pour s’en désolidariser en 2014 mais reste active politiquement.
Latifa Lakhdar
Professeure d’histoire contemporaine, membre de l’Association Tunisienne des Femmes Démocrates, élue vice-présidente de la Haute instance pour la réalisation des objectifs de la révolution, de la réforme politique et de la transition démocratique. En 2015 elle est nommée ministre de la Culture et de la Sauvegarde du patrimoine. Elle est décorée en 2016 des insignes de commandeur de l’Ordre de la République.
Sport
Ons Jabeur
Née le 28 août 1994 à Ksar Helal, professionnelle depuis 2012, Ons Jabeur s’est illustrée au tournoi de Roland Garros 2011 en simple junior. Son meilleur classement reste la 30ème place mondiale. Elle a atteint la finale en simple dames en 2012 au Kremlin cup à Moscou. Son parcours en grand chelem se résume de la sorte / 3ème tour à Roland Garros 2017 et huitième en 2020. A Wimbledon, 2ème tour en 2018 et à U.S. Open 3ème tour en 2019 et en 2020. Dernièrement elle a atteint le huitième de finale à l’Open de Doha face à la sixième mondiale. Le 28 novembre 2019 Ons Jabeur est sacrée meilleure femme sportive arabe de l’année.
Habiba Ghribi
Femme arabe de l’année 2015, meilleure sportive arabe de l’année 2015, ambassadrice de l’Académie internationale des athlètes pour la culture de la paix. Des distinctions qui prouve si besoin est que Habiba Ghribi est plus qu’une sportive d’élite. Née le 9 avril 1984 athlète de course de fond et demi- fond elle est a eu l’honneur d’être élue championne du monde après la disqualification de la Russe Zaripova pour dopage en mars 2016. Championne du monde aussi en 2011 et olympique en 2012 sur le 3000 steeple en 2017. Ailleurs, elle a collectionné les titres arabes et africains. Elle reste aujourd’hui, après sa retraite, un vrai modèle de réussite, d’abnégation, d’humilité et de bravoure.
Mouna Chabbah
Voilà une handballeuse tunisienne qui s’est distinguée notamment en France pour laisser les meilleures impressions auprès des spécialistes. Native de Mahdia en 1982, Mona Chabbah, a entamé sa carrière au club de Mahdia avant de passer à Ennour Ariana et très vite elle est passée en France dans les rangs de l’Entente Sportive Bisontine féminine. En 2006, elle est élue meilleure arrière gauche du championnat de France. En 2008 elle rejoint le championnat danois avec Team Esberg puis au Viborg HK où elle est élue meilleure joueuse avant de remporter la coupe danoise en 2014. En 2014-2015 elle rejoint HBCNimes en France où elle atteint le sommet de sa gloire avec le titre de meilleure joueuse du championnat de France. Avec la Tunisie, elle a remporté la médaille d’or au championnat 2014 en Algérie ; Une belle carrière pour une handballeuse d’exception.
Ghofrane Belkhir
Aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre des années. Native de 2001, Ghofrane Belkhir, haltérophile tunisienne a brillé dès l’âge de 17 ans. En 2018 elle a remporté la médaille d’or dans l’épreuve de 58 kg aux JO d’été de la Jeunesse à Buenos Aires en Argentine. Elle a battu le record du monde pour l’arraché, propre et jerk. En 2020 elle a possédé le record d’Afrique juniors sur ces épreuves du 59 kg. Avec autant de performances en si peu de temps, Ghofrane est bien partie pour faire carrière sur la plus haute marche du podium des compétitions d’haltérophilie, ambitieuse, talentueuse et déterminée comme elle est.
Hommages posthumes
Gisèle Halimi
Gisèle Halimi brillante avocate qui n’a jamais oublié ses origines tunisiennes qu’elle rappelait en toutes occasions, Gisèle Halimi aura marqué l’histoire de France et L’Histoire tout court par son engagement en faveur du droit de la femme à disposer de son propre corps. Grace a elle le droit à l’IVG est devenu un acquis et le prélude d’un changement par et pour la femme.
Lina Ben Mhenni
Figure de la révolution tunisienne, Lina Ben Mhenni s’est distinguée par son courage et son militantisme contre l’ancien régime. A travers son blog « atunisiangirl » elle avait été la première à se rendre à Sidi Bouzid après immolation par le feu de Mohamed Bouazizi. Pressentie comme prix Nobel pour la paix 2011, elle n’a jamais cessé son combat pour les droits humains et notamment ceux de la femme.
Moufida Tlatli
Réalisatrice, scénariste, monteuse, Moufida est un illustre exemple de ces femmes qui se sont émancipées par le prisme du savoir, née le 4 août 1947 à Sidi Bou Saïd, issue d’une famille traditionaliste, Moufida Tlatli découvre le cinéma grâce à son professeur de philosophie. En 1994, elle réalise Les Silences du Palais, son premier long métrage, qui est sélectionné à La Quinzaine des Réalisateurs (1994), reçoit la mention spéciale Caméra d’Or et La Tulipe d’Or au Festival International d’Istanbul (1995). Après La Saison des hommes (2000), elle réalise Nadia et Sarra (2003).
Elle est également la première femme Ministre de la Culture en Tunisie, en janvier 2011, pendant dix jours.
Maherzia Laabidi
Meherzia laabidi qui vient de nous quitter et dont l’enterrement a attiré une foule immense prouvant la place qu’elle occupe dans la mémoire collective, a marqué l’histoire immédiate de son empreinte. Engagée en faveur d’un changement démocratique, elle a milité au sein du mouvement islamique et a compté parmi les figures de proue de l’islamisme en France. Membre de la constituante après la révolution elle s’est faite remarquée par son action en faveur de la coexistence entre les différents partis politiques et pour un véritable vivre ensemble