A compter du 1er janvier 2025, les touristes européens ne pourront plus entrer en Tunisie avec une simple carte d’identité. Désormais, le passeport sera obligatoire pour tout le monde, quelque soit le type de voyage.
Depuis les années 70 en effet, les Européens voyageant dans le cadre d’inclusive-tours, autrement dit avec des tour-opérateurs et détenant un voucher et un billet aller et retour en bonne et due forme, pouvaient entrer dans le pays avec une simple carte d’identité. Au-delà du 31 décembre 2024, cette disposition ne sera plus valable.
Pour les autorités tunisiennes, il s’agit d’abord d’aligner les procédures avec toutes les nationalités de la même manière, mais également pour des raisons sécuritaires évidentes comme partout dans le monde.
Taxes de séjour
Autre changement notable à compter de 2025, l’application généralisée de la nouvelle grille tarifaire pour les taxes de séjour dans les hôtels, y compris pour les touristes européens en voyages organisés. Là encore, ces derniers avaient bénéficié d’un moratoire sur les nouvelles taxes car hôtels et tour-opérateurs avaient déjà signé leurs contrats pour 2024 quand la disposition avait été votée au Parlement dans le cadre de la loi de finances 2024.
Désormais, tous les voyageurs seront logés à la même enseigne, qu’ils résident dans un hôtel, une maison d’hôte ou autre forme d’hébergement. Le montant de cette taxe sera de 12 dinars (3.5 EUR) par nuitée pour les résidents dans les hôtels 4 et 5 étoiles, de 8 dinars dans les 3 étoiles et 4 dinars dans les autres catégories et types de résidences.
Exception cependant pour les Tunisiens, les Algériens, les Libyens, les Marocains et les Mauritaniens: les ressortissants de ces pays continueront de payer les taxes de séjour dans les hôtels selon l’ancien barème, à savoir 3 dinars par nuitée et par personne (dans les 4 et 5 étoiles), 2 dinars (dans un 3 étoiles) et 1 dinar (hôtel 1 étoile).
L’application de cette taxe est cependant limitée dans la durée puisqu’elle ne concerne que les 15 premiers jours du séjour. Au-delà de cette durée, le touriste n’a plus à s’en acquitter. Là aussi, il s’agit d’encourager le tourisme de long séjour, notamment pour les séniors qui viennent durant les basses et moyennes saisons ou pour des raisons de tourisme médical.