L’Arabie saoudite a annoncé, dimanche, la mort de 1301 pèlerins lors du grand pèlerinage musulman du hajj qui s’est déroulé sous des chaleurs caniculaires. «83% n’étaient pas autorisés à accomplir le hajj. Ils avaient parcouru de longues distances sous le soleil, sans abri adéquat ni confort», a rapporté l’agence de presse officielle saoudienne SPA. La semaine dernière, un décompte de l’AFP basé sur des déclarations officielles ou via des diplomates impliqués dans les recherches des victimes avait chiffré le nombre de victimes à près de 1100. Les personnes décédées sont originaires de plus de dix pays et certains gouvernements continuent d’actualiser leur bilan, comme la Tunisie, qui a annoncé samedi soir, que le bilan passait à 53 morts.
Des diplomates de pays arabes avaient précisé à l’AFP que 658 étaient des Egyptiens, dont 630 dépourvus d’autorisation officielle pour le pèlerinage. Un grand nombre de décès est dû à la chaleur, selon ces diplomates.
Jusqu’à dimanche, Ryad n’avait pas commenté publiquement ces décès ni fourni de bilan.
Vendredi, un haut responsable saoudien avait néanmoins avancé auprès de l’AFP un bilan partiel de 577 morts lors des deux jours les plus intenses du hajj: le 15 juin, lorsque les pèlerins se rassemblent pendant des heures sur le mont Arafat, et le 16 juin, lorsqu’ils participent au rituel de la «lapidation du diable» à Mina.
Ce responsable a défendu la réaction des autorités: «l’Etat n’a pas failli, mais il y a eu une erreur d’appréciation de la part de personnes qui n’ont pas mesuré les risques».
Le ministre saoudien de la Santé, Fahd Al-Jalajel, a qualifié dimanche de «réussite» la gestion du grand pèlerinage musulman cette année, selon SPA. Cité par SPA, il a déclaré que le système de santé avait «fourni plus de 465 000 services de traitement spécialisés, dont 141 000 services à ceux qui n’ont pas obtenu l’autorisation officielle d’effectuer le hajj».
«Le système de santé a traité de nombreux cas de stress thermique cette année, et certaines personnes sont toujours soignées», selon la même source. «Parmi les personnes décédées, on compte plusieurs personnes âgées et malades chroniques.»