A Gaza des habitants vivent dans des ruines d’immeubles ou des tentes autour d’un gigantesque tas de déchets, a dénoncé vendredi une chargée de mission de l’agence de l’Onu pour les réfugiés palestiniens (UNRWA).
Louise Wateridge a qualifié de « désastreuses » les conditions de vie dans la bande de Gaza. « C’est vraiment insoutenable », a déclaré Mme Wateridge à la presse à Genève, en liaison vidéo depuis le centre de la bande de Gaza.
Louise Wateridge, qui est revenue mercredi à Khan Yunis, dans le centre de la bande Gaza, après quatre semaines passées à l’extérieur du territoire palestinien, a souligné que pendant ce laps de temps la situation s’était « considérablement détériorée ». « C’est pire que cela ne l’a jamais été. Et je ne doute pas que demain ce sera pire encore », a-t-elle déclaré.
Constatant que la bande de Gaza a été détruite, elle a dit avoir éprouvé un choc à son retour à Khan Yunis.
Immeubles bombardés réduits à l’état de « squelettes, voire à rien du tout. Tout est en ruines », et pourtant, a-t-elle souligné, « les gens y vivent à nouveau ». « Il n’y a pas d’eau, pas d’assainissement, pas de nourriture. Et à présent, les gens vivent de nouveau dans ces bâtiments qui sont des coquilles vides », a-t-elle constaté.
Louise Wateridge a souligné que les difficultés pour acheminer du carburant à Gaza et le distribuer dans des conditions sûres dans le territoire palestiniens avaient un impact sur les capacités à assurer la livraison de l’aide humanitaire. « Sans carburant, l’assistance humanitaire s’arrête vraiment », a-t-elle ajouté.