Tarek, un ressortissant tunisien résidant en France, a été poignardé à mort alors qu’il était en terrasse d’un café, dans le 20e arrondissement de Paris.
Tarek a repoussé une tentative de vol de son portable, l’agresseur a alors quitté les lieux et revenu armé d’un couteau. Blessé au thorax, la victime a été évacuée vers l’hôpital mais est décédée des suites de ses blessures.
« Je vais bientôt aller voir ma mère en Tunisie »
Tarek, Tunisien d’une trentaine d’années, venait « au moins une fois par semaine » dans ce bar, a indiqué au quotidien Le Parisien, le patron du « Zinc 62 », petit bar-restaurant de la rue d’Avron, à Paris (XXe) où a été attaqué le jeune homme . « C’est la désolation. Une vie humaine enlevée comme ça, pour rien », déplore cet homme qui tient cet établissement « depuis trente-huit ans ». Tarek semblait apprécié par les habitués. « Il était gentil et travailleur, quelqu’un de correct. Il était climatiseur. Il était grand et beau gosse, mais il n’était pas encore marié, il n’avait pas d’enfant. Ça fait mal au cœur », regrette un client. « Il n’arrêtait pas de me dire : Je vais bientôt aller voir ma mère en Tunisie », se désole une cliente.
Tarek était attablé en terrasse, ce dimanche soir, pour boire un thé. Vers 21h45, « une altercation » aurait éclaté avec un homme que Tarek accusait d’avoir dérobé son téléphone, selon le patron. « Tarek proteste en lui disant des noms d’oiseau, des injures », se remémore-t-il. Le voleur présumé serait reparti, avant de revenir « dix minutes plus tard avec un couteau ». Il aurait alors poignardé sa victime au thorax, puis serait reparti à vélo. Tarek s’est aussitôt levé de sa chaise, a fait quelques pas en direction du comptoir, avant de s’écrouler dans la salle.
Quand les secours arrivent sur place, le blessé est en arrêt cardio-respiratoire. Il est transporté avec son pronostic vital engagé, sous escorte motorisée, à l’hôpital de La Pitié-Salpêtrière, à Paris (XIIIe). Il succombera à ses blessures dimanche soir. « La mort est à chaque coin de rue », se désespère le patron aux cheveux blancs, les traits tirés. Pour l’heure, l’auteur présumé du coup de couteau n’a pas été interpellé. L’enquête se poursuit.