L’armée israélienne a largué mercredi des tracts sur la ville de Gaza, appelant «toutes les personnes» dans cette localité du nord du territoire palestinien assiégé à partir vers le sud en empruntant des «corridors de sécurité», rapporte l’AFP.
«A toutes les personnes présentes dans la ville de Gaza, des corridors de sécurité vous permettent de vous rendre rapidement et sans inspection de la ville de Gaza vers des abris à Deir el-Balah et Al Zawiya», indique le tract. «La ville de Gaza reste une zone de combats dangereuse», prévient le texte.
Des sources médicales ont fait état de six morts mercredi matin dans le bande de Gaza. . A l’hôpital des martyrs d’Al Aqsa à Deir el-Balah (centre), une source médicale a indiqué que «quatre martyrs et un blessé grave» étaient arrivés après une frappe sur une maison près de Nousseirat. Plus au sud, deux morts et six blessées ont été transférés à l’hôpital Nasser de Khan Younès, toujours d’après une source médicale.
Ces admissions font suite à une frappe dans la même zone mardi soir. Elle a fait 29 morts dans une école abritant des déplacés à Abassan, d’après des sources à Gaza dont le Hamas qui a dénoncé un «massacre terrible».
Des dizaines de milliers de Gazaouis forcés à fuir depuis le 27 juin
L’armée israélienne a débuté sa nouvelle offensive dans la ville de Gaza le 27 juin, en appelant les habitants du quartier est de Choujaïya à quitter les lieux puis a étendu en début de semaine ses appels à plusieurs quartiers du centre-ville (Al-Rimal), poussant des dizaines de milliers de personnes à fuir, d’après l’ONU.
Elle avait pourtant annoncé début janvier se concentrer désormais sur «le centre et le sud» de la bande de Gaza, après avoir «achevé le démantèlement de la structure militaire» du Hamas dans le nord.
Israël «consterne» l’ONU
Mardi, le bureau des droits de l’homme de l’ONU s’est dit «consterné» par les nouveaux appels israéliens qui encouragent «à fuir vers des secteurs où les opérations militaires de l’armée sont en cours et où des civils continuent d’être tués et blessés».
Des combats se poursuivent notamment dans la région de Deir el-Balah, «déjà fortement surpeuplée de Palestiniens déplacés d’autres endroits (…) et où il y a peu d’infrastructure et d’accès à l’aide humanitaire», a en outre noté le bureau onusien.
«C’est la douzième fois (que nous sommes déplacés)», a témoigné mercredi auprès de l’AFP Oum Nimr al-Jamal, dans la ville de Gaza. «Combien de fois pourrons-nous endurer cela? Un millier de fois? Où finirons-nous? (…) J’en ai assez, je n’ai plus d’énergie.»