Le kebab, le plat de rue par excellence, est au cœur d’un conflit entre l’Allemagne et la Turquie. La guerre entre les deux pays s’est installée tout doucement, le 24 avril dernier, au moment où les kebabistes turques ont demandé l’enregistrement du nom « döner » comme sa « spécialité traditionnelle garantie » dans toute l’Europe.
Une demande qui a fait grincer des dents Berlin, qui estime, que cela créerait de gros obstacles bureaucratiques et ferait grimper le prix de son snack le plus populaire. On estime qu’un Allemand sur trois mange au moins un döner par mois avec des ventes qui représentent environ 7 milliards d’euros par an. L’Allemagne a posé son veto ce mercredi 24 juillet.
« C’est une attaque contre l’identité culturelle de l’Allemagne », a déclaré le sociologue berlinois Eberhard Seidel, auteur d’un livre sur l’histoire du döner, dans le quotidien Frankfurter Allgemeine Zeitung.
Pourtant, pas question de ralentir pour Ankara qui a pour objectif simple: que le label « döner » soit utilisé uniquement par ceux qui se conforment aux méthodes de production et aux spécifications désignées pour la viande qu’il contient.