Après un inhabituel voyage sur l’eau, une dizaine de jeunes gazelles ont été réintroduites récemment sur une île de Libye dans le but de préserver cette espèce nord-africaine en voie d’extinction, décimée notamment par la chasse abusive.
Enveloppées dans des sacs blancs et lovées dans les bras de bénévoles, huit gazelles leptocères ont été transportées en barque sur l’île de Farwa, située à 3 km de la rive.
« Des jeunes de Zouara ont voulu installer des animaux sauvages à Farwa », car selon « les récits de nos anciens, différentes espèces y vivaient » avant de disparaître, explique à l’AFP Mohamad al-Rabti, l’un des bénévoles de Zouara, à environ 140 km à l’ouest de Tripoli.
A peine libérées, les gazelles, « un mâle et sept femelles », se sont élancées, gambadant à droite et à gauche, avant de se fondre dans les buissons et autres graminées endémiques de l’île.
Un premier groupe de gazelles achetées chez un éleveur avait été lâché il y a quelques semaines, précise M. al-Rabti, qui a participé à l’opération.
Placée sur la liste rouge des espèces menacées, il n’en restait en 2016 qu’entre 300 et 600 en Afrique du nord.