La guerre dans la bande de Gaza est entrée mercredi dans son onzième mois, au moment où le Hamas défie Israël en portant à sa tête Yahya Sinouar, l’un des hommes les plus recherchés par ce pays, et que le conflit menace de s’étendre à travers le Moyen-Orient.
Israël a immédiatement promis «d’éliminer» Yahya Sinouar, qui remplace le chef politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, assassiné le 31 juillet à Téhéran. Israël accuse Yahya Sinouar, âgé de 61 ans et jusqu’à présent chef du Hamas dans la bande de Gaza, d’être l’un des cerveaux de l’attaque sans précédent menée le 7 octobre par le mouvement islamiste palestinien sur le sol israélien, qui a déclenché la guerre.
Pour le ministre israélien des Affaires étrangères, Israël Katz, la nomination de Yahya Sinouar à la tête du Hamas «est une raison supplémentaire de l’éliminer rapidement et de rayer de la carte cette ignoble organisation».
«Le Hamas répond à l’assassinat», titrait mercredi en Une le quotidien libanais pro-Hezbollah Al-Akhbar, sous une photo de Yahya Sinouar. Un responsable du Hamas a affirmé mardi que cette nomination envoyait un «message fort» à Israël. Le Hezbollah a aussi évoqué un «message fort» et jugé que ce choix «confirmait que l’ennemi n’a pas su remplir ses objectifs» face au Hamas.
Après dix mois de guerre, l’armée israélienne poursuit son offensive terrestre et aérienne contre le Hamas, au pouvoir depuis 2007 à Gaza, notamment dans des zones dont elle avait affirmé avoir pris le contrôle mais où les combats ont repris.