Le directeur régional de la santé à Sousse, Chokri Loussaief, a annoncé le 15 août 2024 sur Mosaïque FM le décès d’un jeune homme de 19 ans, originaire d’Enfidha, des suites de la rage. Ce tragique événement survient après que le jeune homme ait été griffé par un chat en mars dernier.
Chokri Loussaief a précisé que, suite à cette griffure, le jeune homme avait reçu une première dose de vaccin contre la rage au service des urgences d’Enfidha. Cependant, il n’a pas complété le traitement avec les doses suivantes ni suivi les mesures préventives nécessaires. En conséquence, les symptômes avancés de la rage se sont manifestés environ trois mois et demi après l’incident, avec une diminution de la mobilité et une aversion pour l’eau.
Mouhib Kneni avait été admis en réanimation à l’hôpital universitaire Farhat Hached il y a deux semaines dans un état critique, et il est décédé la nuit dernière après avoir été placé sous respirateur artificiel. Les analyses effectuées à l’Institut Pasteur ont confirmé la présence du virus de la rage dans le liquide céphalorachidien.
Ce décès porte à neuf le nombre de cas mortels dus à la rage depuis le début de l’année, un chiffre alarmant non observé depuis trente ans en Tunisie, comme l’a souligné Miriam El Handous, responsable du laboratoire de rage à l’Institut Pasteur de Tunis, le 9 août 2024.
Les autorités sanitaires rappellent l’importance de compléter le schéma vaccinal en cas d’exposition potentielle au virus et renforcent les mesures de prévention pour éviter de tels drames à l’avenir.