Dans un communiqué du 20 août 2024, le bureau exécutif de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) a dénoncé des atteintes aux droits et libertés syndicales, signalant des arrestations et poursuites injustifiées. La centrale syndicale a critiqué la désintégration du dialogue social et a appelé à la résistance légale des syndicalistes.
L’UGTT a jugé que le discours du président Kais Saied pour la Journée du savoir, ainsi que plusieurs communiqués ministériels et déclarations, contenaient des menaces à l’encontre des ouvriers, des travailleurs, des agents et de leurs syndicats.
Le syndicat a lancé un « cri d’alarme » face à la détérioration des établissements éducatifs, universitaires et de formation professionnelle, étant donné que la plupart d’entre eux connaissent un manque de financement et de ressources humaines, au point d’annuler l’enseignement de certaines matières pendant plus de trois ans, notamment dans les régions défavorisées, outre l’absence du matériel et d’équipements nécessaires dans les établissements éducatifs et universitaires et l’usure de l’infrastructure», selon la même source.
Concernant la baisse du pouvoir d’achat des enseignants et des agents de l’éducation, l’UGTT a déploré la faiblesse des salaires face à l’augmentation des frais de scolarité et des prix, ainsi que la dégradation des services. Elle a dénoncé les emplois précaires comme du « travail d’esclave » et a critiqué le manque de clarté concernant la situation des enseignants suppléants et des doctorants chômeurs. L’UGTT a exigé des négociations sérieuses, une amélioration des rémunérations, et la régularisation de ces situations, tout en affirmant le droit de protester.
Enfin, la centrale syndicale a demandé l’application des accords conclus pour garantir le bon déroulement de la rentrée scolaire et universitaire. Elle a affirmé que les questions éducatives sont d’intérêt public et que l’UGTT a le droit de se prononcer sur toute réforme les concernant.