Le président du comité de défense du candidat à la présidentielle Ayachi Zammel, Me Abdessatar Messaoudi, a annoncé, ce jeudi 3 octobre 2024, via un post sur Facebook, que la Cour d’appel de Jendouba a confirmé le verdict rendu en première instance à l’encontre de son client.
Le 18 septembre 2024, Ayachi Zammel avait été condamné à une peine de 20 mois de prison par le Tribunal de première instance de Jendouba pour des accusations de « falsification de parrainages ».
Me Messaoudi a dénoncé une « violation flagrante des procédures » et a assuré que le comité de défense interjettera appel de cette décision dès demain.
A noter, que précédemment dans la journée, dans un communiqué, l’équipe de campagne de Ayachi Zammel avait indiqué que dans une démarche inédite, le dossier du candidat à l’élection présidentielle Ayachi Zammel, jugé en première instance par le tribunal de Jendouba, a été rapidement transféré à la Cour d’appel de la même ville. Le jugement en appel, initialement prévu pour le lundi 30 septembre, a vu sa première audience fixée dès le jeudi 3 octobre, suscitant l’étonnement de l’équipe de défense.
Lors de l’audience, l’ensemble des avocats de la défense a déposé les notifications de leur représentation et a unanimement demandé un report pour pouvoir consulter le jugement de première instance et préparer leurs plaidoiries. Cette démarche, courante dans le processus judiciaire, vise à permettre aux avocats d’étudier le dossier en profondeur avant de présenter des rapports à la cour.
Cependant, à la surprise générale, la cour a décidé de reporter l’audience de seulement quelques heures, passant de 10h à 13h le même jour, laissant peu de temps à la défense pour se préparer convenablement. « Un délai aussi court, même dans les affaires urgentes, est rare et soulève des questions sur la volonté apparente d’obtenir un jugement en appel avant la date du 6 octobre, coïncidant avec le jour de l’élection présidentielle », lit-on dans le communiqué.
Les avocats de Ayachi Zammel dénoncent cette précipitation, remettant en question le respect des droits de la défense et la pertinence du processus judiciaire dans cette affaire éminemment politique.