Quelques jours avant le scrutin du 6 octobre, où le président tunisien Kaïes Saïed brigue un second mandat, une plainte a été déposée contre lui devant la Cour pénale internationale. Elle alerte, notamment, sur la répression qui s’abat, en Tunisie, sur les migrants subsahariens. Une population qui vit depuis près de deux ans au rythme des expulsions massives vers les frontières libyennes et algériennes.
Rodney Dixon, un avocat britannique représentant des détenus tunisiens, a transmis mardi 23 septembre une communication à la Cour pénale internationale (CPI), pour lui demander d’enquêter sur deux types de crimes pouvant relever du crime contre l’humanité : la répression des opposants politiques au président Kaïes Saïed ; et les traitements inhumains infligés aux migrants d’Afrique subsaharienne. Cette requête vient appuyer une précédente déposée par ce même avocat à la CPI le 5 octobre 2023 sur les mêmes violations alléguées.
Selon la même source, ces actions, pourraient constituer des crimes contre l’humanité, entraînant une demande d’enquête internationale pour établir la responsabilité de Kaïs Saïed et du gouvernement.