Le journal le plus populaire de Papouasie-Nouvelle-Guinée a publié une série de photos montrant des hommes armés de machettes et brandissant ce qui semble être un pied humain. Ceux-ci font mine de le consommer, et même si l’acte de cannibalisme n’est pas avéré, l’affaire a été qualifiée “d’horrible et barbare” dans cette nation du Pacifique.
Le ministre de la Police de Papouasie-Nouvelle-Guinée a condamné et jugé «terrifiants» lundi des actes présumés de cannibalisme qui ont été relayés sur les réseaux sociaux et dans la presse. Une photo d’un groupe d’hommes armés de machettes tenant ce qui semble être un pied sectionné figure lundi en une d’un grand quotidien national.
Aucun d’entre eux n’est photographié en plein acte de cannibalisme, mais sur une deuxième photo également publiée en première page, un homme semble lécher ce reste humain en l’exposant devant la caméra. Le ministre de la Police Peter Tsiamalili a dit avoir été particulièrement troublé par ces images qui dépeignent vraisemblablement «de terrifiants actes de cannibalisme».
Un cliché lour à supporter
«Ces actions barbares d’un groupe de jeunes non seulement choquent notre conscience collective mais présentent aussi une grave menace envers nos valeurs sociétales qui nous lient en tant que nation», a-t-il ajouté. La police a conclu que les images avaient été prises dans le district de Goilala, dans le centre du pays, et le meurtre a eu lieu «il y a un mois», d’après Peter Tsiamalili.
Le sujet est délicat, dans le pays ; on peut évoquer le petit scandale diplomatique provoqué par Joe Biden, quand il a évoqué en avril dernier son oncle “dévoré par des cannibales” en 1944.
L’histoire de l’oncle de Joe Biden
“Il pilotait des avions monomoteurs, des vols de reconnaissance au-dessus de la Nouvelle-Guinée” avait raconté le président, alors en campagne. “Il s’était porté volontaire parce que quelqu’un n’avait pas pu venir. Il a été abattu dans une zone où il y avait beaucoup de cannibales en Nouvelle-Guinée à l’époque. On n’a jamais retrouvé son corps.”
Une anecdote fortement nuancée par des diplomates et des universitaires de Papouasie-Nouvelle-Guinée, qui ont rappelé que si le cannibalisme avait bien été pratiqué par certains peuples mélanésiens, il n’était pas forcément banalisé. Et qu’on ne peut imputer à leurs ancêtres les 79.000 soldats américains portés disparus durant la Seconde Guerre mondiale