Bahaeddine Rabii, vice-président de l’Organisation tunisienne des jeunes médecins (OTJM), a tiré, ce mercredi 5 février 2025, la sonnette d’alarme sur l’exode massif des médecins tunisiens, précisant que 90 % des jeunes médecins envisageraient ou souhaiteraient quitter le pays.
« La migration est devenue une réalité incontournable pour les médecins. La principale motivation est l’amélioration de la qualité de vie. Les conditions de travail, souvent précaires dans de nombreux services hospitaliers, poussent les jeunes à partir sous d’autres cieux », a-t-il indiqué.
Et d’ajouter qu’un jeune médecin, après sept d’études et de stages, perçoit un salaire mensuel de 1.200 à 1.300 dinars, avec des gardes rémunérées à seulement 1,1 dt de l’heure. »Deux tiers des hôpitaux ne versent pas les indemnités de garde aux jeunes médecins, alors que ces derniers effectuent des semaines de travail pouvant atteindre 80 à 90 heures, bien au-delà des 48 heures légales. Sans compter les agressions dont ils sont victimes. Face à ces difficultés, il est logique que les jeunes médecins, dès la fin de leur spécialité, cherchent ailleurs de meilleures conditions ailleurs », a-t-il déploré.