L’armée israélienne a annoncé avoir mené mardi des frappes aériennes visant des sites militaires abritant des armes dans le sud de la Syrie, l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) faisant pour sa part état d’“au moins deux morts” près de la capitale Damas.
L’aviation israélienne a frappé mardi deux positions militaires au sud de Damas, a indiqué l’Observatoire syrien des droits de l’Homme, alors que des journalistes de l’AFP ont entendu de fortes explosions et des avions au-dessus de la capitale syrienne. «Des avions israéliens ont mené quatre frappes sur le quartier général d’une unité militaire au sud-ouest de Damas. Simultanément, une autre frappe israélienne a touché une position militaire dans la province de Daraa» au sud de la Syrie, a précisé l’ONG.
“Contrecarrer toute menace”
Les dernières frappes sont survenues après que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré dimanche que le sud de la Syrie devait être complètement démilitarisé. M. Netanyahu a averti qu’Israël ne tolérera pas la présence des forces du nouveau gouvernement syrien dirigé par les islamistes près de son territoire.
À la chute de Bachar al-Assad, le 8 décembre, l’armée israélienne est entrée dans la zone tampon la séparant depuis 1974 des forces syriennes, sous la surveillance de l’ONU, sur le plateau stratégique du Golan.
Israël a conquis une grande partie du Golan pendant la Guerre des six jours en 1967, avant d’annexer la zone dans une démarche largement non reconnue par la communauté internationale.
M. Netanyahu a affirmé que les forces israéliennes resteraient dans la zone tampon “pour une période indéterminée afin de protéger nos communautés et de contrecarrer toute menace”.
Israël a mené des centaines de frappes en Syrie pendant sa guerre civile qui a éclaté en 2011, principalement contre des cibles liées à l’Iran.
Après le renversement d’Assad, Israël a mené des centaines d’autres frappes aériennes sur des actifs militaires syriens, affirmant vouloir empêcher qu’ils ne tombent entre des mains hostiles.
Plus tôt mardi, les participants à la Conférence du dialogue national syrien, mise en place par le nouveau pouvoir et censée représenter toutes les communautés du pays, ont rejeté ce qu’ils ont qualifié de déclarations “provocatrices” de Netanyahu.
Ils ont également appelé la communauté internationale à faire pression sur Israël pour qu’il cesse toute “agression et violation”, tout en condamnant “l’incursion israélienne sur le territoire syrien”.