Le Bureau exécutif national de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) a vivement réagi lundi 28 avril 2025 au projet de révision du Code du travail, actuellement en discussion entre le gouvernement et les organisations patronales.
Dans un communiqué publié ce lundi 28 avril, la Centrale syndicale a condamné une « politique d’exclusion délibérée », dénonçant l’absence de concertation avec les représentants des travailleurs, contrairement aux obligations prévues par la loi et les conventions internationales.
L’UGTT reproche aux autorités d’avoir favorisé les propositions patronales en négligeant l’avis des syndicats, compromettant ainsi l’équilibre entre les partenaires sociaux. Elle critique également le projet gouvernemental, jugé flou, susceptible d’ouvrir la voie à de nouvelles formes d’exploitation des travailleurs.
Invité sur Midi Show, Hedi Dahmène, expert auprès de l’UGTT, a rappelé que la Centrale plaide depuis trois ans pour une révision complète de l’ensemble de la législation sociale. Il a précisé que l’approche actuelle du gouvernement, qui se limite à quelques volets comme les contrats et la sous-traitance, est insuffisante.
L’UGTT insiste sur la nécessité d’impliquer toutes les parties sociales dans le cadre du Conseil national du dialogue social et annonce la publication prochaine de ses remarques détaillées sur chaque article du projet, qu’elle transmettra à l’Assemblée des représentants du peuple.