La présidente du Parti destourien libre (PDL), Abir Moussi, a organisé, jeudi 31 mars 2022, une conférence de presse en réaction à la décision du président de la République de dissoudre le Parlement.
Kaïs Saïed a annoncé la dissolution de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) dans la soirée du mercredi quelques heures après que le Parlement a voté pour l’annulation des mesures exceptionnelles et des décrets présidentiels de l’après 25-Juillet.
Estimant que cette décision est venue en retard, Abir Moussi a fustigé le président de la République sur son interprétation de l’article 72 qu’il a activé pour dissoudre le Parlement notant que le chef de l’Etat a pris cette décision pour « sauver sa peau »et non préserver l’Etat.
Elle a affirmé, dans ce sens, que les députés disposaient encore d’armes contre le président de la République expliquant que sa décision a été publiée après que le Parlement a voté l’annulation des mesures exceptionnelles et du décret 117. Elle a ajouté que le chef de l’Etat aurait dû annoncer la dissolution du Parlement avant la plénière ou du moins avant le vote qui a eu lieu.
« Nous sommes encore face à une guerre des légitimités. Nous devons dire stop ! Finie la récréation pour tout le monde. Les articles de la Constitution doivent être appliqués tels qu’ils le sont », a-t-elle lancé.
La présidente du PDL a avancé, également, qu’en annonçant la dissolution du Parlement, le chef de l’Etat s’est écarté de l’article 80 qu’il avait activé le 25-Juillet pour déclarer l’état d’exception.
Elle a ajouté que puisque le Parlement a été dissous, le président de la République devrait annoncer publiquement la fin des mesures exceptionnelles rappelant que Kaïs Saïed avait motivé sa décision du 25-Juillet par l’existence d’un péril imminent alors défini comme étant le Parlement.