Elles occupent peut-être un petit coin de votre bibliothèque mais elles correspondent à un pan de votre existence. Vous en avez envoyé et reçu des centaines si vous êtes d’un certain âge. Je voudrais en les nommant vous parler d’elles (un petit clin d’œil à Georges Moustaki). Il s’agit des cartes postales.
Ce moyen de communication apparu en 1840 était particulièrement prisé entre 1900 et 1920. Nous venons d’enterrer l’année 2020. Plus d’un siècle nous sépare de cet âge d’or. La carte postale a-elle résisté à l’usure du temps ?
Elle était de forme rectangulaire et parfois carrée. Elle reproduisait la photo d’un monument historique, d’un paysage, d’un moyen de transport, d’un personnage, d’un bouquet de fleurs…Au dos de la photo, on pouvait lire l’adresse du destinataire et le message qui lui était envoyé. Certaines d’entre elles se faisaient plus discrètes en étant insérées dans une enveloppe.
S’il y a une chose qu’on envie à la carte postale, c’est bien le fait qu’elle a voyagé un peu partout à travers le monde. La distance à parcourir et la durée de la pérégrination dépendaient de la résidence du destinataire et de la célérité des moyens de transport et du facteur. On utilisait ce carton pour frimer, pour déclarer sa flamme, pour donner de ses nouvelles…
La matérialité du support et de l’illustration donnait des couleurs à la missive…Aujourd’hui, plus rien de tout cela n’existe. Nous recevons des SMS, des e-mails, des émoticônes transmis par des machines et constitués de mots, uniquement de mots et accessoirement d’avatars moches.
Pour le nouvel an, je lance un SOS : Une carte postale, une carte postale ! Mon royaume pour une carte postale !