La chambre criminelle spécialisée dans les affaires de terrorisme, relevant du tribunal de première instance de Tunis, a décidé de reporter l’examen du dossier relatif aux réseaux de « recrutement » vers des zones de tension et de terrorisme à l’étranger. Elle a également refusé les demandes de libération des accusés détenus, tout en accédant à certaines requêtes « préparatoires » formulées par la défense.
L’affaire concerne un vaste réseau impliqué dans des opérations de recrutement en dehors des frontières tunisiennes. Parmi les centaines d’accusés figurent des personnalités notoires, notamment Ali Laârayedh, ancien chef du gouvernement, un ancien chef de la sécurité des avions, un ex-conseiller du ministère de l’Intérieur, ainsi que le porte-parole de l’organisation interdite Ansar al-Sharia.
Lors de l’audience, les avocats de plusieurs accusés ont sollicité un report et présenté diverses requêtes préparatoires. Parmi celles-ci figurent une demande d’interpellation du ministère de l’Intérieur pour des éclaircissements liés à certains aspects du dossier, ainsi que des requêtes de libération des détenus.
Décisions judiciaires
Après examen, la chambre criminelle a rendu les décisions suivantes :
Maintien en détention des accusés : les demandes de libération ont été rejetées.
Acceptation partielle des requêtes préparatoires : certaines demandes des avocats, jugées pertinentes, ont été approuvées.
Fixation d’une nouvelle date : l’examen du dossier se poursuivra lors d’une prochaine audience.
Ce report s’inscrit dans le cadre d’une procédure complexe qui mobilise une large partie des acteurs judiciaires et politiques en Tunisie, avec des implications nationales et internationales liées à la lutte contre le terrorisme.