Le procès de l’affaire dite du complot contre la sûreté de l’Etat a démarré ce mardi 4 mars 2025.
Il est à rappeler que la cinquième chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis a décidé que le procès dans l’affaire connue sous le nom de l’affaire du complot contre la sûreté de l’Etat se déroulera à distance. Le procès de déroulera également sans la présence des détenus au tribunal. Le procès a débuté avec l’hymne national, en présence des journalistes.
Manifestation devant le palais de Justice
Depuis 10h ce matin, des militants du Réseau Tunisien pour les Droits et Libertés et des proches des prisonniers se sont rassemblés devant le Palais de Justice pour exprimer leur soutien aux détenus et exilés politiques, emprisonnés ou contraints à l’exil depuis plus de deux ans.

Les manifestants avaient plusieurs revendications:
-Respect du droit à la défense et fin des procès injustes.
-Indépendance de la justice et cessation de son instrumentalisation au service du pouvoir.
-Libération immédiate des prisonniers et prisonnières d’opinion.
-Arrêt de la répression contre les opposants et garantie de la liberté d’expression.
-Ouverture audiences au public et à la presse pour assurer la transparence.
-Fin des discours de haine et d’incitation à l’hostilité à l’égard des opposants.
-Poursuite des responsables de la corruption, plutôt que d’emprisonner ceux qui s’opposent au régime.
Les familles des détenus avaient déjà appelé, lors d’une conférence de presse tenue jeudi 27 février 2025, au siège du parti Al Joumhouri, à la diffusion publique du procès, dénonçant « la mainmise du pouvoir exécutif sur le système judiciaire ».
Les détenus Ghazi Chaouachi, Jaouhar Ben Mbarek, Abdelhamid Jelassi, Khayam Turki et Ridha Belhaj ont dénoncé, à travers des lettres adressées à l’opinion publique, les conditions de leur détention, insistant sur « le caractère politique de l’affaire ».