La Chambre criminelle près du Tribunal de première instance de Tunis a rendu son verdict dans l’affaire Instalingo, après la clôture des plaidoiries. Plusieurs accusés ont été condamnés à de lourdes peines de prison, allant de 5 à 54 ans, assorties d’amendes pour certains, selon des sources concordantes.
Parmi les principales condamnations figurent :
Salem Khili : 54 ans de prison
Mouadh Ghannouchi : 35 ans de prison
Rafik Bouchlaka : 34 ans de prison
Hichem Mechichi, ancien chef du gouvernement : 35 ans de prison
Soumaya Ghannouchi : 25 ans de prison
Haythem Khili : 28 ans de prison
Rached Ghannouchi, président du parti Ennahdha : 22 ans de prison
Yahya Khili : 18 ans de prison
Essayed Ferjani : 13 ans de prison
Lazhar Loungou, ancien haut responsable sécuritaire : 13 ans de prison
Mohamed Ali Aroui, ancien porte-parole du ministère de l’Intérieur : 13 ans de prison
Chahrazed Akacha : 27 ans de prison
Slim Jebali, blogueur : 12 ans de prison
Chadha Haj Mbarek, journaliste : 5 ans de prison
L’affaire Instalingo implique environ 40 accusés, poursuivis pour divers chefs d’accusation. Les enquêtes sur cette affaire ont commencé en septembre 2021, par le parquet près le tribunal de première instance de Sousse II, qui avait ordonné à l’époque le placement en garde à vue de six personnes travaillant pour une entreprise basée à Kalaa Kebira (gouvernorat de Sousse).
L’affaire, ouverte en juin 2022, tourne autour de la société Instalingo, spécialisée dans la création de contenu numérique. Elle est accusée d’avoir mené des activités compromettant la sécurité nationale, notamment par des tentatives de manipulation de l’opinion publique et de blanchiment d’argent.
Les charges retenues contre les suspects incluent l’atteinte à la sécurité de l’État, des tentatives de modification de la forme du régime, l’incitation à la violence armée et des accusations de corruption financière.