La joueuse espagnole Jenni Hermoso, embrassée de force en août par l’ex-président de la fédération de foot Luis Rubiales lors de la victoire de la « Roja » féminine au Mondial, a été entendue ce mardi par le juge en charge de cette affaire.
L’internationale, qui vient de signer avec le club mexicain Tigres Femenil, est arrivée au tribunal de l’Audience nationale, à Madrid, vêtue d’un long manteau gris. Souriante, elle a adressé un petit salut de la main à la presse rassemblée devant le bâtiment, sans faire de déclarations.
Initialement prévue le 28 novembre, l’audition très attendue d’Hermoso, qui avait déposé plainte contre Rubiales en septembre, avait été repoussée pour des questions d’agenda.
Inculpé d’« agression sexuelle » et de délit de « coercition », pour les pressions présumées sur Hermoso et son entourage, Luis Rubiales a déjà été entendu en septembre par le juge. Il a depuis interdiction de s’approcher à moins de 200 mètres de Jenni Hermoso.
Le 20 août, quelques minutes après le sacre mondial de la « Roja » féminine à Sydney, le patron du foot espagnol, âgé de 46 ans, avait embrassé sur la bouche par surprise l’attaquante, provoquant l’indignation en Espagne et à travers le monde.
Refusant de démissionner pour « un petit bisou consenti », il avait attaqué, lors d’un discours retentissant cinq jours plus tard, un supposé « faux féminisme » et argué qu’il avait obtenu l’autorisation de la joueuse avant de l’embrasser.
Une version démentie par Jenni Hermoso qui avait dit s’être « sentie vulnérable et victime (…) d’un acte impulsif et sexiste, déplacé et sans aucun consentement de (sa) part ».