Alain Delon est mort ce 18 août, à l’âge de 88 ans. Nommé au Golden Globe pour « Le Guépard », il avait remporté le César du Meilleur acteur pour « Notre histoire ». Il était la star du « Samouraï », de « Rocco et ses frères » ou encore de « Borsalino ».
Né dans la banlieue parisienne et constamment renvoyé des établissements scolaires qu’il fréquente, Alain Delon s’engage à 17 ans dans la marine. Il ne tarde pas à partir pour l’Indochine, où il participe à de durs combats.
De retour en France, il exerce divers petits métiers, notamment celui du fort des Halles. Pendant quelques mois, il hante Saint-Germain-des-Prés se fait des amis et, parmi eux, Jean-Claude Brialy.
C’est par hasard, et parce qu’il est servi par un physique exceptionnel, qu’il aborde les milieux du cinéma, sans formation dramatique particulière. Découvert par un « talent-scout » lors du festival de Cannes en 1957, il se rend à Rome pour passer un essai, si convaincant qu’il se voit proposer un contrat de sept ans aux Etats-Unis.
Il refuse cependant la proposition lorsqu’Yves Allégret lui offre son premier rôle à 22 ans, dans Quand la femme s’en mêle. L’année suivante, il rencontre lors du tournage de Christine la jeune star de Sissi, Romy Schneider. C’est le début d’une liaison de cinq ans sous les feux de la presse people mondiale.
Alain Delon accède au rang de star du cinéma en 1960 avec Plein soleil, une adaptation du roman Monsieur Ripley de Patricia Highsmith, sous la direction de René Clément. Il enchaîne l’année suivante avec Rocco et ses frères de Luchino Visconti, qui remporte le Prix Spécial du Jury au Festival de Venise. Le cinéaste italien le retrouve en 1963 pour Le Guépard, où l’acteur donne la réplique à Burt Lancaster et Claudia Cardinale.
Sa carrière prend son envol dans les années 60. Alain Delon ne cessera dès lors de tourner avec des réalisateurs de renom tels Henri Verneuil dans Mélodie en sous-sol en 1963, René Clément, qui dirigera le comédien à quatre reprises, ou encore Jean-Pierre Melville , qui le dirige dans Le Samouraï en 1968.
Alain Delon aborde les 70s en tant qu’acteur et producteur. Après s’être essayé une première fois à la production en 1964 avec L’Insoumis, il s’engage dès 1968 de manière intensive dans cette activité, produisant près de 30 films.
En 1999, Alain Delon annonce son retrait du milieu du cinéma mais il met vite fin à sa décision en apparaissant dans Les Acteurs de Bertrand Blier l’année suivante. En 2008, il fait son grand retour sur les écrans en Jules César dans Astérix aux Jeux Olympiques.
Il se consacrera ensuite au théâtre avec plusieurs pièces, puis un dernier long métrage russe dans lequel il joue son propre rôle, Bonne année les mamans!. En 2019, le Festival de Cannes lui rend hommage avec une Palme d’honneur pour l’ensemble de sa carrière.