Après plus de 19 mois de blocage, les échanges commerciaux entre l’Algérie et l’Espagne reprennent, dans le sillage du dégel politique entre les deux capitales. C’est du moins le cas pour le secteur avicole et pour certains intrants agricoles, apprend-on de sources fiables.
« C’est un cheminement tout à fait logique et prévisible, après l’installation de l’ambassadeur d’Algérie à Madrid et l’ouverture de nouvelles lignes d’Air Algérie avec l’Espagne, nous attendions avec impatience le dégel des échanges commerciaux, ce qui est en train de s’opérer et d’une façon graduelle », a réagi Djamel Bou Abdallah, président du Conseil d’affaires algéro-espagnol dans une déclaration à TSA ce mardi 16 janvier.
Toutefois, les échanges commerciaux entre les deux pays risquent de ne pas retrouver rapidement leur niveau d’avant la crise.
« L’Algérie a mis en place des mesures pour protéger son économie et favoriser son industrie, a ajouté M. Bou Abdallah. Les échanges entre l’Algérie et l’Espagne seront dominés beaucoup par les intrants que les produits finis ».
Alger et Madrid ont traversé une longue période de brouille provoquée par le revirement sur le dossier du Sahara occidental du gouvernement espagnol qui a apporté en mars 2022 son appui au plan d’autonomie marocain.
Selon le chef de la diplomatie algérienne, l’Espagne est revenue à une position conforme à celle de l’Union européenne sur le Sahara occidental.
Avec le rétablissement de la relation politique, il n’y avait en principe plus de raison objective pour la persistance de la coupure économique et les observateurs attendaient la reprise du commerce bilatéral comme une suite logique de la nomination d’un ambassadeur de l’Algérie à Madrid.
Et c’est ce qui est en train de se faire avec le début de l’autorisation d’importer d’Espagne certains produits, notamment des intrants agricoles.