La célébration de la Journée internationale des droits des femmes, le 8 mars, a laissé place à une polémique sur les réseaux sociaux entre internautes marocains et algériens. Ainsi, après le couscous, le Raï et le zellige, les internautes des deux pays se disputent désormais la paternité du Haïk.
Tout a commencé par une vidéo publiée sur les réseaux sociaux. Dimanche dernier, un groupe de jeunes femmes originaires de Tanger a choisi de célébrer le 8 mars à sa manière, en descendant dans les rues de la Capitale du Détroit vêtues de Haïk, avec comme objectif de restaurer les anciennes traditions qui distinguent les femmes marocaines. Elles ont ainsi sillonné les rues de la ville et pris des photos avec des passants.
La médiatisation de cet événement, bien que la marche ait été bien appréciée au Maroc, a provoqué un déluge de commentaires d’internautes algériens, qui ont accusé les Marocains de tentatives de s’approprier un «vêtement algérien» et affirmé que le Haïk a «vu le jour en Algérie».
Au Maroc comme en Algérie, plusieurs internautes ont dépoussiéré des photos datant de l’époque coloniale et précoloniale et montrant des femmes marocaines et algériennes vêtues de Haïk.
Comme le couscous, le Raï et le zellige, le Haïk reste un vêtement traditionnel partagé entre les pays du Maghreb. Certains affirment que ce vêtement, fait de tissu blanc qu’une femme met pour se couvrir le visage et le corps, a des origines remontent à l’Andalousie avant de s’exporter au Maghreb avec les différentes migrations de musulmans et de juifs entre les deux rives de la Méditerranée.