Un Américain, ancien militaire avec un drapeau du groupe Etat islamique et «déterminé» à faire un «carnage» à la Nouvelle-Orléans a précipité sa voiture sur la foule mercredi dans cette ville du sud des Etats-Unis. Il a fait au moins 10 morts et 35 blessés.
Le suspect est un ancien militaire, a indiqué le FBI lors d’une conférence de presse. «Il s’agit d’un vétéran de l’armée, nous pensons qu’il a quitté l’armée de manière régulière, mais nous sommes en train de travailler pour obtenir toutes ces informations», a déclaré Alethea Duncan, agent spécial du FBI, à propos du suspect décédé.
L’attaque, que le FBI considère comme un possible «acte terroriste», survient moins de trois semaines avant la passation de pouvoir entre le président démocrate Joe Biden et son successeur élu républicain Donald Trump, dans un climat politique électrique.
«Ressortissant américain du Texas»
L’auteur présumé de l’attaque, qui avait pris la fuite après des échanges de tirs dans lesquels deux policiers ont été blessés, est également décédé, a précisé la police fédérale.
Il s’appelait Shamsud-Din Jabbar, avait 42 ans et était un «ressortissant américain du Texas», selon un communiqué de même source, précisant qu’«un drapeau (du groupe jihadiste) EI se trouvait dans son véhicule». «Le FBI travaille à déterminer les possibles associations et affiliations de l’individu avec des organisations terroristes».
Trump dénonce l’immigration
Au crépuscule de son mandat, qui s’achève le 20 janvier, le président Biden a condamné l’attaque. «Rien ne justifie la violence, quelle qu’elle soit, et nous ne tolérerons aucune attaque contre les populations de notre pays», a-t-il déclaré, selon un communiqué de la Maison Blanche.
Donald Trump, son prédécesseur et bientôt successeur, qui a fait campagne sur la dénonciation de l’immigration illégale, a fait le lien avec les millions de clandestins aux Etats-Unis: il a répété sans preuve sur son réseau Truth Social que «les criminels qui arrivent (aux Etats-Unis) sont bien pires que les criminels que nous avons dans notre pays».