Les tirs et prises d’otages des Houthis en mer Rouge représentent une menace sur 12% du commerce mondial et les chaînes d’approvisionnement. Et c’est un épisode périphérique de plus à la guerre Israël-Gaza. Le Conseil de sécurité des Nations unies en ont débattu mercredi, mais là encore, les divisions de fond se sont reflétées dans les positions.
Pour Washington, l’Iran est à la manœuvre. « L’Iran a longtemps permis ces attaques des Houthis, a déclaré l’ambassadeur adjoint Christopher Lu : depuis 2015, il a transféré des systèmes d’armes avancés aux Houthis. Nous savons également que l’Iran a été profondément impliqué dans la planification d’opérations contre des navires commerciaux en mer Rouge. Les États-Unis ne cherchent pas la confrontation avec l’Iran. L’Iran a ici le choix. Il peut poursuivre sur sa lancée actuelle ou refuser son soutien. »
Pour Moscou en revanche, ce n’est qu’une manifestation de la colère des communautés arabes contre le soutien américain à Israël.
Les 15 membres sont en train de s’accorder sur une déclaration commune, car ils se retrouvent tous sur un point : la liberté de navigation ne peut être entravée. Les Américains savaient qu’il serait compliqué d’obtenir une condamnation rapide et unanime du Conseil. Ils ont donc lancé une dernière mise en garde aux rebelles Houthis aux côtés de onze autres pays occidentaux, avant d’éventuelles frappes militaires. La France, si elle a redit à l’ONU le droit des pays à défendre leurs navires, ne figure pas à l’appel.