Des frappes israéliennes ont visé aujourd’hui une zone inhabitée abritant des positions du Hezbollah dans l’est du Liban, le raid le plus en profondeur depuis le début des violences il y a près de six mois, ont indiqué un média d’Etat et une source de sécurité. C’est la première fois que des frappes israéliennes visent la région du Hermel, dans la plaine de la Békaa, à près de 130 km de la frontière avec Israël.
Selon l’Agence nationale d’information (ANI, officielle), «une frappe israélienne a visé la région de Wadi Faara», proche de la ville de Hermel, où des explosions ont été entendues. Une source de sécurité a confirmé à l’AFP des frappes sur une zone aride et inhabitée, où le Hezbollah pro-iranien dispose de positions, à une trentaine de km de la frontière syrienne. L’armée libanaise et le Hezbollah ont bloqué l’accès à la zone, selon un correspondant de l’AFP.
Le Premier ministre libanais sortant Nagib Mikati a appelé mardi les pays qui siègent au Conseil de sécurité, à faire pression sur Israël afin qu’il arrête son agression contre le Liban-Sud, après que l’ONU a adopté lundi une résolution exigeant un cessez-le-feu à Gaza durant le ramadan.
Dans un communiqué, M. Mikati a estimé que cette résolution constitue « une première étape dans le processus d’arrêt de l’agression israélienne sur la bande de Gaza ». « En ce qui concerne le Liban, nous appelons à nouveau les pays concernés à faire pression sur l’ennemi israélien afin qu’il mette fin à son agression continue contre le Liban-Sud », a plaidé M. Mikati. Il a estimé qu’il faudrait encore « lancer un processus politique pour mettre un terme au conflit en cours et accorder leurs droits aux Palestiniens ».