Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a juré lundi d’apporter une «réponse sévère» à l’attaque ayant tué 12 jeunes sur le Golan occupé, à l’heure où les efforts se multiplient pour éviter une escalade entre Israël et le Hezbollah libanais. Le tir de roquette samedi sur la partie du Golan syrien occupée par Israël, a été imputé par le gouvernement israélien au Hezbollah, qui dément.
«Ces enfants sont nos enfants (…) L’État d’Israël ne laissera pas, et ne peut pas laisser passer cela. Notre réponse viendra, et elle sera sévère», a déclaré Benjamin Netanyahu, qui s’est rendu à Majdal Shams, sur le plateau du Golan situé aux confins du Liban, de la Syrie et d’Israël.
Des dizaines de résidents de Majdal Shams, certains criant «meurtrier, meurtrier», ont manifesté contre Benjamin Netanyahu, rassemblés derrière des barrières métalliques sous la surveillance des policiers. «Au Golan nous voulons seulement la paix. Que Netanyahu rentre chez lui! C’est à cause de lui que la guerre a éclaté», a déclaré l’un d’eux, Kamil Khater.
Craignant une guerre à grande échelle, plusieurs compagnies aériennes, dont Air France et Lufthansa, ont suspendu leurs vols vers Beyrouth. À Washington, la Maison Blanche s’est dite «confiante» dans la possibilité d’éviter une guerre plus large entre Israël et le Hezbollah.
En Iran, le président Massoud Pezeshkian a averti qu’Israël commettrait «une grave erreur lourde de conséquences s’il attaquait le Liban», lors d’un appel téléphonique avec son homologue français Emmanuel Macron. Selon la présidence française, M. Macron a affirmé au président iranien «que tout devait être fait pour éviter une escalade» et appelé l’Iran à «cesser son soutien aux acteurs déstabilisateurs». Une nouvelle guerre «aurait des conséquences dévastatrices», selon lui.