Depuis samedi, l’attaque du Hamas en Israël a fait plus de 1 200 morts et 3 391 blessés, selon le ministère de la santé israélien, tandis que le bilan s’établit à 1 537 morts et 6 612 blessés dans la bande de Gaza, selon le ministère de la santé gazaoui.
« Environ 6 000 bombes ont été larguées sur la bande de Gaza, pour un poids total de 4 000 tonnes d’explosifs », depuis le début de la riposte israélienne, selon un communiqué de Tsahal, jeudi. Les bombardements entre les deux camps se poursuivent jeudi dans la bande de Gaza et le sud d’Israël.
L’armée israélienne a ordonné l’évacuation sous vingt-quatre heures de plus d’un million d’habitants du nord de la bande de Gaza vers le sud, ont rapporté les Nations unies (ONU), vendredi matin, laissant envisager l’imminence d’une opération militaire au sol. L’ONU a réclamé que cet ordre soit immédiatement annulé, une évacuation d’une telle ampleur étant « impossible sans provoquer des conséquences humanitaires dévastatrices », selon Stéphane Dujarric, le porte-parole du secrétaire général de l’organisation.
Ni eau, ni électricité, ni carburant dans la bande de Gaza tant que des Israéliens y seront détenus, a ajouté le ministre de l’énergie israélien, Israël Katz, sur X. « Aide humanitaire à Gaza ? Aucun interrupteur électrique ne sera allumé, aucune pompe à eau ne sera mise en route et aucun camion de carburant n’entrera tant que les Israéliens enlevés ne seront pas rentrés chez eux (…). Et personne ne peut nous faire la morale », a-t-il écrit jeudi.
L’ONU a lancé un appel d’urgence aux dons à hauteur de 294 millions de dollars pour venir en aide aux habitants de Gaza et de la Cisjordanie. L’organisation s’inquiète notamment pour 50 000 femmes enceintes dans la bande de Gaza sans accès aux soins, dont environ 5 500 devant accoucher dans le mois qui vient.
L’ONG de défense des droits humains Human Rights Watch (HRW) a publié, ce jeudi, un rapport dans lequel elle dit avoir vérifié des vidéos prises mardi et mercredi au Liban et à Gaza, montrant l’utilisation par l’armée israélienne de bombes à phosphore blanc, alors que son utilisation est strictement prohibée contre les populations civiles, en vertu du droit international.