L’Egypte et Israël se sont rejeté la responsabilité, mardi, du blocage de l’entrée de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza par le point de passage de Rafah, dans le sud du territoire. Défiant les mises en garde internationales, l’armée israélienne mène depuis une semaine des incursions dans l’est de Rafah et a pris le contrôle, le 7 mai, côté palestinien, du poste-frontière avec l’Egypte, porte d’entrée névralgique pour les convois d’aide. Depuis, Le Caire refuse de coordonner avec Israël l’entrée de l’aide dans Gaza.
Le chef de la diplomatie israélienne, Israël Katz, a dit sur X avoir discuté lundi avec ses homologues britannique, David Cameron, et allemande, Annalena Baerbock, « de la nécessité de convaincre l’Egypte de rouvrir le point de passage de Rafah afin de permettre la poursuite de l’acheminement de l’aide humanitaire internationale vers Gaza ». « Le monde fait porter à Israël la responsabilité de la situation humanitaire, mais la clé de la prévention d’une crise humanitaire à Gaza est désormais entre les mains de nos amis égyptiens », a-t-il ajouté.
« Israël est seul responsable de la catastrophe humanitaire à laquelle les Palestiniens sont actuellement confrontés dans la bande de Gaza », a rétorqué le ministre des affaires étrangères égyptien, Sameh Choukri, dans un communiqué. Le ministre égyptien a accusé Israël de « déformer les faits » et de « se soustraire à sa responsabilité » dans cette crise humanitaire.
II a également estimé que l’aide ne passe plus par ce poste-frontière en raison du « contrôle israélien du côté palestinien du point de passage de Rafah et des opérations militaires israéliennes à proximité qui mettent en péril les vies des travailleurs humanitaires ».