Après de multiples reports depuis lundi, le Conseil de sécurité de l’ONU pourrait se prononcer mercredi sur une nouvelle résolution destinée à améliorer la situation humanitaire catastrophique à Gaza, un vote au résultat toujours incertain après des négociations compliquées. Le Conseil, largement critiqué pour son inaction depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, négocie depuis plusieurs jours ce texte de quatre pages porté par les Émirats arabes unis qui espèrent que les 15 membres pourront enfin « parler d’une seule voix ».
Depuis l’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre et les représailles de l’armée israélienne qui pilonne la bande de Gaza, le Conseil n’a réussi qu’une seule fois à sortir du silence. Il a ainsi adopté le 15 novembre un texte appelant à des « pauses humanitaires », mais a rejeté cinq autres textes en deux mois, dont le dernier, réclamant un véritable « cessez-le-feu humanitaire ». Ce dernier texte a été bloqué le 8 décembre par les États-Unis.
Malgré ce veto américain, les Émirats, forts d’un soutien écrasant de l’Assemblée générale en faveur d’un cessez-le-feu, ont lancé une nouvelle bataille au Conseil « pour aller un peu plus loin » que la résolution de novembre, a expliqué leur ambassadrice à l’ONU Lana Zaki Nusseibeh.
La dernière version de cette résolution vue par l’AFP – qui peut encore être modifiée –, appelle à une « suspension urgente des hostilités pour permettre un accès humanitaire sûr et sans entrave, et à des mesures urgentes vers une cessation durable des hostilités ». Une formulation moins directe que la précédente version qui réclamait une « cessation urgente et durable des hostilités ».