La tourterelle des bois, le Goéland d’Audouin, le percnoptère d’Egypte et l’Aigle royal, sont quatre espèces d’oiseaux en Tunisie, désormais inscrits sur la liste rouge des espèces vulnérables et menacées d’extinction de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).
Le percnoptère d’Egypte, vautour de taille moyenne est classé en danger critique, le goéland d’Audouin, l’un des laridés les plus menacés au monde, nommé en commémoration du zoologiste français « Victor Audouin », est classé en danger alors que les deux autres espèces, l’Aigle royal et la tourterelle des bois sont classées vulnérables.
Si certains oiseaux sont menacés à cause de la dégradation de leurs habitats naturels et probablement de la raréfaction de leurs proies sous l’effet du changement climatique et de la pollution, d’autres sont sous pression du fait de la chasse et du braconnage, comme c’est le cas de la Tourterelle des bois, dont la chasse augmente, surtout en été, en Tunisie.
La fauconnerie et la chasse des oiseaux, sont autorisées en Tunisie et règlementées par le Code forestier, révisé par la loi 88-20 du 13 avril 1988. L’article 165 de ce code stipule que la chasse doit respecter un équilibre entre les animaux sauvages, le couvert végétal et les activités humaines.
Les services des Forêts appliquent cette réglementation et sont chargés de contrôler la chasse et d’intervenir en cas d’infraction. Pour le cas du trafic d’oiseaux, toutes les forces de l’ordre sont appelées à intervenir pour contribuer à la protection de l’Avifaune et du capital naturel national, en général.
Toutefois, cette règlementation n’est pas souvent appliquée et respectée dans une conjoncture marquée par le déclin de la biodiversité et par les changements climatiques. Ainsi, des appels sont de plus en plus lancés pour la révision et la mise à jour du Code forestier en fonction des enjeux climatiques et environnementaux, pour assurer une meilleure protection de la biodiversité en Tunisie.
La Liste rouge de l’UICN, organisme mondial regroupant plus de 1 400 organisations membres et 16 000 experts qui travaillent pour la sauvegarde de la nature, constitue l’inventaire mondial le plus complet de l’état de conservation global des espèces végétales et animales. Elle est basée sur des critères précis pour évaluer le risque d’extinction de milliers d’espèces et de sous-espèces. Ces critères s’appliquent à toutes les espèces et à toutes les régions du monde.
La Tunisie collabore avec l’UICN, à travers les ministères de l’Environnement et de l’Agriculture et des ONG, dont l’Associations des Amis des Oiseaux (AAO), pour élaborer des Listes Rouges Nationales pour les Espèces et les Écosystèmes.