Le président de la république, Kaïs Saïed, a présidé hier après-midi, lundi 18 avril à Carthage, une cérémonie de remise de prix, pour les lauréats de 53ème édition de la compétition nationale de récitation du Saint-Coran pour l’année 1443 de l’hégire/ 2022.
Le Coran est préservé par Allah et est préservée par les musulmans sur terre, a affirmé le chef de l’Etat, appelant « à en développer la compréhension et la méditation des versets ».
« C’est Allah qui nous a ordonné de prononcer la profession de foi, de faire prière, le jeûne et la Zakat (aumône légale), a-t-il indiqué dans une vidéo, contestant le fait de parler de religion d’Etat. « C’est la religion de la nation (oumma) et non la religion de l’Etat, mais c’est l’Etat qui doit seul s’occuper du fait religieux ».
Il a encore considéré que la religion ne devait pas être utilisée pour « conférer une légitimité à une position politique déterminée ».
Saïed a déploré que « les finalités et les objectifs de la religion soient laissés de côté, pour parler de questions qui n’ont rien avoir avec l’Islam ».
« Les fatwas (avis juridique supposé être tiré de la charia) émises ces dernières années n’existaient pas au 20ème siècle, pendant les années 60 et 70, des fatwas qui s’opposent aux prescriptions claies du Coran », a-t-il souligné.
« L’Islam est une religion de raison », a-t-il asséné. « Ses finalités sont la préservation de l’honneur, de l’âme (ou entité humaine), de l’argent et de la religion ».
Saïed a, par ailleurs, indiqué que les humains se tiendront, (le jour du jugement dernier), tout seul devant Allah… »nous n’aurons pas à nos côtés ni assemblée parlementaire, ni gouvernement ».
« L’Islam est une religion de liberté et d’émancipation, il repose sur la justice et l’équité », a-t-il expliqué, critiquant « ceux qui ne font pas la différence entre l’égalité factice et l’équité ».